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EY Growth Barometer July 2018

EY: Les sociétés du marché intermédiaire misent sur l’IA et le respect des réformes réglementaires pour les 12 prochains mois

Luxembourg, le 5 juillet 2018 – Selon les conclusions du baromètre de la croissance annuel d’EY (EY Growth Barometer) réalisé à l’échelle mondiale, les sociétés du marché intermédiaire se montrent bien plus optimistes que l’an dernier en matière de conditions et d’opportunités d’affaires. Ce baromètre, présenté lors du Forum annuel mondial qui a lieu à l’occasion du EY World Entrepreneur Of The Year, souligne également l’amélioration des perspectives de croissance des principales économies mondiales en 2018, le Fonds monétaire international tablant actuellement sur des taux de croissance des PIBs de l’ordre de 3,9% par an. Dans un contexte de climat favorable, les dirigeants d’entreprises ont toute confiance en une tendance à la hausse des revenus.

L’étude annuelle, conduite auprès de 2.766 cadres du marché intermédiaire de 21 pays, et ce dans 9 secteurs clés de ce marché, constate une confiance dans la consolidation de la croissance des sociétés au cours des 12 derniers mois. 60% des sociétés ambitionnent une croissance de l’ordre de 6 à 10%, en comparaison de 34% seulement l’an dernier. 27% autres tablent sur une croissance dépassant les 10%, ce qui représente une faible baisse en comparaison à 2017, où 30 % des sociétés se trouvaient dans une phase de forte croissance. En outre, aucun des sondés en 2018 ne table sur un déclin de la croissance alors qu’ils étaient 5% en 2017.

Les sociétés du marché intermédiaire tablent sur une hausse des revenus, la création de davantage de postes de travail à temps plein et la mise en œuvre de technologies novatrices pour concrétiser ces ambitieux objectifs de croissance. Malgré cet optimisme affiché, les sociétés demeurent préoccupées par le manque de flux de trésorerie, le resserrement du crédit ou le ralentissement de la demande mondiale, autant de facteurs susceptibles de présenter des risques significatifs à plus long terme.

Yves Even, Associé à la tête du département Commercial & Private Sector et responsable du projet Entrepreneur de l’Année chez EY Luxembourg, commente: « Nous assistons à une synchronisation sans précédent de la croissance dans toutes les principales économies mondiales, ce qui dope la confiance des investisseurs, particulièrement dans la région Asie Pacifique. Autre fait inédit, les dirigeants des PMEs précèdent désormais les changements et adaptent la conduite de leurs affaires en investissant, poursuivant leur expansion et établissant leurs priorités pour tirer profit de cette vague d’opportunités.

La région Asie Pacifique la plus ambitieuse en matière de croissance

A l’échelle mondiale, les PMEs se montrent ambitieuses en matière de croissance, celles situées dans la région Asie Pacifique se montrant résolument les plus optimistes à l’heure où le déplacement du centre de gravité mondial vers l’Asie se concrétise. Quatre sociétés sur 10 situées respectivement en Chine, en Asie du Sud Est et en Australie visent un taux de croissance à deux chiffres, excédant donc significativement la moyenne mondiale de 6%.

La course à l’IA

L’automatisation des procédés et les technologies d’apprentissage automatique (machine learning), technologies clés, occupent désormais le devant de la scène et permettent aux PMEs de tabler sur une croissance ambitieuse. L’attitude envers les nouvelles technologies a connu une rapide évolution depuis l’an dernier. En 2017 en effet, 74% des PDGs des sociétés du marché intermédiaire affirmaient ne jamais vouloir recourir à la robotique pour l’automatisation des procédés (RPA). A peine 12 mois plus tard, 73% des sondés indiquent déjà adopter ou compter adopter l’IA au cours des deux prochaines années.

Dans ce contexte, les résultats du Baromètre de la croissance d’EY mettent en évidence le besoin pour les sociétés de devenir plus agiles. Toutefois, les dirigeants enclins à adopter les technologies de pointe et à inclure l’IA dans leurs entreprises ne doivent pas sous-estimer le risque de cyber-attaques à grande échelle. Concrètement, 7% d’entre eux seulement comptent investir dans la technologie pour réduire le risque de cyber-attaques au cours de l’année à venir et 6% seulement considèrent les cyber-attaques comme présentant un danger pour leur croissance.

La réglementation ne restreint pas l’innovation, elle la favorise

Le Baromètre de la croissance d’EY a également identifié une nouvelle tendance cette année : la réglementation, gage de stimulation de l’innovation et non un frein, a émergé telle une nouvelle force. Il s’agit là d’un important revirement de l’opinion générale, exprimée par tous les dirigeants actifs dans tous les secteurs et régions, à l’exception de l’Amérique du Nord. La réglementation est désormais perçue comme un élément moteur de l’innovation (25%), précédé uniquement par la profitabilité (27%). A l’heure où les gouvernements utilisent des leviers réglementaires pour améliorer le bien-être social (la réduction des sucres présents dans les boissons gazeuses et des pesticides toxiques par exemple), les dirigeants d’entreprises font de même et saisissent ces nouvelles opportunités du marché pour innover et poursuivre leur croissance.

Accélération de la convergence sectorielle

La convergence sectorielle compte désormais parmi les forces majeures influençant la croissance, presqu’un quart des dirigeants à l’échelle mondiale (23%) la situent en deuxième position, seulement précédée par les évolutions démographiques (33%), comme ayant l’impact le plus significatif sur les entreprises. Parmi les dirigeants américains, cette convergence occupe même la première place (31%).

Yves Even poursuit: « L’adaptation réussie en faveur de la convergence va profiter aux entreprises réactives et agiles capables d’ajuster leur offre ou leur modèle d’entreprise avec un environnement client en mutation. Seules ces entreprises prospéreront ».

Engager des talents divers et qualifiés, facteurs de croissance essentiels

Démontrant leur confiance en une croissance pérenne, 39% des sociétés ont l’intention d’engager davantage de talents à temps plein au cours des 12 mois à venir. Ceci constitue une augmentation significative de 13% en comparaison de 2017. En outre, 1% seulement des sondés affirment essayer de réduire leurs effectifs, en baisse en comparaison de 2017, où ils étaient 9%. En fait, attirer les talents dûment qualifiés est en tête des facteurs accélérant la croissance et devance d’autres éléments tels que les gains d’efficacité en matière de processus ou les nouvelles technologies.

La diversité s’est frayée un chemin jusqu’à occuper la tête de l’agenda des recruteurs, 41% des sondés la citant comme étant leur priorité première en matière de recrutement contre 11% seulement d’entre eux en 2017. Le rapport met en évidence la corrélation étroite entre les PDGs plaçant la diversité en tête des objectifs de recrutement et ceux qui, au contraire, comptent des équipes très peu diversifiées.

Pour les entreprises au leadership déjà diversifié, la priorité en termes de talents à recruter sont ceux disposant des connaissances du numérique appropriées, toujours selon le Baromètre de la croissance d’EY. Cinquante-six pourcent des dirigeants d’entreprises cherchent à étoffer leurs connaissances du numérique en engageant de nouveaux talents.

Néanmoins, le manque de talents qualifiés demeure une préoccupation majeure, particulièrement dans les régions du monde où le manque de talent a été exacerbé par la fuite des cerveaux, au Brésil ou au Mexique par exemple. Même aux Etats-Unis, 20% des dirigeants d’entreprises considèrent ce manque de talents comme posant le plus grand risque à la croissance. Cela représente une augmentation de 8 points de pourcentage en comparaison de 2017.

Persistance des préoccupations en matière de flux de trésorerie et de financement

A l’heure où l’accès au crédit demeure problématique, les dirigeants d’entreprises reprennent cette année le manque de flux de trésorerie comme un défi plus important encore, 35% d’entre eux le plaçant en premier lieu. Ces flux de trésorerie et fonds de roulement insuffisants induisent des risques en termes de suivi technologique et un manque de talents qualifiés. Le problème est le plus aigu en Europe où il est classé premier par 37% des sondés, avec à leur tête, les PDGs français, dont la moitié (50%) le considèrent comme un défi majeur. Selon le Baromètre de la croissance d’EY, il existe cette année une corrélation entre les entreprises se situant dans une phase de croissance élevée et celles citant des flux de trésorerie insuffisants comme un risque essentiel pour leur croissance.

Simultanément, les entreprises dirigées par des femmes sont pénalisées de manière significative par un manque de financement, 18% d’entre elles citant l’accès au capital comme un obstacle majeur à la croissance, contre 11% de leurs homologues masculins. Plus préoccupant encore, plus de la moitié des dirigeantes de ces entreprises (52%) indiquent n’avoir aucun accès au financement externe.

Yves Even conclut: « la pénurie de financement est une problématique importante. Les sociétés au fort potentiel de croissance incapables de sécuriser un financement initial éprouveront davantage de difficultés pour se développer à plus grande échelle. La plupart du temps, il est à noter que ces sociétés sont dirigées par des femmes. Par conséquent, l’aide au financement de ces sociétés présente un défi majeur et une poignée seulement d’organisations à l’échelle mondiale s’attache à soutenir leur croissance».

www.ey.com/growthbarometer

www.ey.com/lu

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