En ces temps de crise du COVID-19, l’importance systémique de la logistique est de plus en plus reconnue et la chaîne d’approvisionnement nécessite une grande résilience. La logistique joue un rôle vital en cette période de confinement pour poursuivre un approvisionnement des magasins et des services essentiels. A ce titre, le Luxembourg assure un rôle clef et le pays est de plus en plus connu à travers le monde en tant que centre de distribution européen attractif. Afin d’attirer de nouveaux investissements, C4L s’efforce de renforcer la perception globale du secteur luxembourgeois à l’échelle internationale.
Créé en 2009 sous l’impulsion de la Chambre de Commerce et du ministère de l’Économie, le Cluster for Logistics a fêté ses 10 ans en 2019 en anticipant une économie en difficulté pour 2020, bien avant la crise sanitaire actuelle. Le C4L adressait les thèmes de change management lors de sa conférence d’octobre 2019 et recommandait au secteur de développer des alternatives pour prévenir certains risques encore diffus. Le confinement et l’arrêt de toute activité pour des centaines de milliers d’entreprises à travers le monde a fortement touché le secteur des transports. Les volumes ont été brutalement réduits, parfois de moitié, tandis que les prix spots (prix fixés pour une livraison immédiate) pratiqués à travers l’Europe ne couvraient pas les coûts. Le C4L est préoccupé et milite à travers l’Union européenne des Chambres de commerce (UECC) pour l’ouverture des frontières et pour une harmonisation des régulations et dérogations au sein de l’Union européenne, à l’instar des green lanes (des voies pour les transporteurs routiers réservées aux frontières pour garantir la disponibilité des biens et des services essentiels) instaurées par la communauté européenne.
Le C4L représente le Luxembourg dans des associations européennes de logistique de renom (Bundesvereinigung Logistik (BVL), European Logistics Association (ELA) ou encore l’UECC). Il encourage les activités de logistique durable et soutient le programme international Lean and Green destiné à toute entreprise qui souhaite réduire ses émissions de CO2 générées par les activités de supply chain. Le C4L accompagne le développement de la logistique et compte une centaine de membres issus de ce secteur (industrie, services ou autres activités connexes). Les membres participant régulièrement aux activités et groupes de travail bénéficient d’une visibilité digitale accrue et peuvent prendre part aux activités de networking proposées par le Cluster.
Aujourd’hui, en tant que « porte-parole » du secteur, le Cluster renforce ses moyens pour promouvoir la supply chain du Luxembourg à l’international et pour faciliter l’accès aux aides en matière d’innovation.
Philippe SCHOLTEN a rejoint le C4L en mai 2020 en qualité de Logistics Development Advisor, pour aider la « supply chain » au Luxembourg à créer de la valeur ajoutée, avec un accent particulier sur l’innovation et la digitalisation.
Philippe Scholten va également épauler Malik Zeniti, directeur du C4L, pour l’organisation de l’apprentissage et de formations en logistique dans les lycées, à l’université et en entreprise. Il est, en effet, indispensable d’attirer et de fidéliser des personnes hautement qualifiées pour accompagner la digitalisation de l’économie et stimuler l’innovation.
Diplômé en économie de l’université Ludwig-Maximilian de Munich (LMU), Philippe Scholten est également titulaire d’un Master en Management et Technologie de l’université technique de Munich (TUM). Il a également eu l’occasion de suivre un semestre international à Paris II et a effectué des séminaires pratiques, notamment un stage en logistique auprès du groupe BMW à Munich.
« Nous sommes heureux de renforcer le Cluster avec une personne jeune et dynamique, car la crise du COVID-19 a bien mis en évidence l’importance systémique de la logistique au Luxembourg et les défis afférents à relever», se félicite Malik Zeniti du Cluster for Logistics.
Les atouts du hub logistique luxembourgeois sont désormais connus et reconnus, mais l’innovation digitale nécessite désormais une attention particulière après une décennie axée sur le renforcement des infrastructures. Il s’agit aujourd’hui d’identifier les besoins en compétences afin d’améliorer la compétitivité du secteur en ces temps difficiles pour l’économie, sans oublier la réduction de l’empreinte écologique.